La diversité des stations thermales de Bourgogne-Franche-Comté, tant dans les modes de gestion que dans les formes du bâti, en fait un terrain propice à l’étude des sites secondaires. En marge des stations de premier rang, dont la taille reste toutefois relativement modeste à l’échelle française, caractérisées par la présence d’un quartier thermal avec son casino-théâtre, ses hôtels de voyageurs et ses villas, l’exploitation d’eaux minérales ou thermales par des entrepreneurs privés a donné naissance à des stations secondaires ou « micro-stations » à partir du milieu du xixe siècle. Souvent – mais pas systématiquement – situées à l’écart du réseau ferré et surtout démunies financièrement et juridiquement pour faire face à la concurrence locale, elles peinent à se développer et périclitent dans les premières décennies du début du xxe siècle.
Les recherches entreprises ont porté principalement sur la nappe des Grès du Trias inférieur, dans le but de ménager l'avenir des populations et des industries en exploitant les ressources naturelles en eau avec les deux impératifs suivants : étudier les modalités et la répartition des réserves en eau potable et industrielle en fonction des possibilités naturelles de réalimentation ; s'assurer de la constance de la qualité chimique et biologique de l'eau prélevée et des incidences possibles sur la santé publique.
A la fin du XIXe siècle, Vichy, « Reine des villes d’eaux » abandonne progressivement sa première fonction thérapeutique au profit d’une orientation plus touristique. Au prix d’importantes transformations en matière d’aménagements, la station thermale offre à sa clientèle une villégiature dorée, à la campagne. Parmi les nombreuses distractions, les sports animent les journées et rythment les saisons d’été. Toutefois, cette offre sportive soulève quelques résistances et oppositions. Le corps médical de la station manifeste, en effet, de sérieuses réticences face à la diffusion de ces nouvelles pratiques.
Le thème des friches soulève des interrogations lourdes sur la reconquête et l'image d'un territoire. Le cas atypique de l'ancienne cité industrielle d'Amnéville, en Lorraine, permet de s'interroger sur la réécriture d'un espace par le tourisme-loisirs dans le processus de renouvellement urbain et régional. L'alternative touristique retenue à Amnéville illustre le pari audacieux de la transformation des friches d'une ville industrielle sans attractivité touristique a priori. Au départ surréaliste et à hauts risques, cette reconversion économique se présente comme un acte d'espérance. La commune d'Amnéville s'est inventé un nouvel avenir. Face au contexte de la désindustrialisation, les "vides" peuvent être considérés à fort potentiel de développement et être réintroduits dans la dynamique urbaine et régionale.